Pierre M. CONLON
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Sur le plan politique, les temps ne sont pas favorables au roi. A plusieurs reprises, il doit faire face à la vive opposition des parlements, notamment à celle du Parlement de Bretagne qui, en 1765, finit par refuser de se soumettre à son autorité. Les difficultés de l’Église deviennent plus évidentes. Le jansénisme demeure fort et de profondes divisions existent entre capucins et bénédictins. On peut remarquer en même temps la désaffection grandissante des curés de paroisse. A la même époque la cause des protestants fait des progrès significatifs, et la mémoire de Jean Calas est réhabilitée en 1765. Le nombre des écrivains semble croître en France, mais l’univers des Lettres reste dominé par Diderot, Rousseau et Voltaire. En 1766, les derniers volumes du texte de l’Encyclopédie sont distribués. Injustement condamné par les pasteurs et les autorités civiles de Genève, Rousseau réagit en publiant ses Lettres écrites de la montagne (1764). Son ouvrage enflamme l’opinion, provoquant une violente guerre de pamphlets, à laquelle Voltaire est heureux d’apporter une contribution avec ses Questions sur les miracles (1764).
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